18 février 2014 2 18 /02 /février /2014 07:08

Un certain nombre d’annonces ou de projets sonnent pour nos collègues comme autant de provocations. Ainsi en est-il du projet visant à flexibiliser le temps de travail des professeur-e-s des écoles remplaçant-e-s ou en poste fractionné, du calendrier scolaire pour les prochaines années qui ne corrige aucun problème, et qui oblige les enseignant-e-s à faire leur rentrée pendant le mois d’août, à « rattraper » des journées déjà travaillées, ou encore de l’abaissement des taux d’encadrement de l’ensemble des activités périscolaires…

Pour SUD éducation, le débat sur les rythmes scolaires ne peut être dissocié d’une réflexion de fond sur une école émancipatrice ; une réforme des rythmes scolaires est inséparable d’une amélioration des conditions d’accueil et d’enseignement pour les élèves, et des conditions de travail de l’ensemble des personnels. Cela passe par un autre budget.

En effet, une véritable politique de rupture nécessiterait de mettre fin à la politique d’austérité. Afin de pouvoir lutter contre le tri social, de pouvoir élaborer des projets, de prendre en compte la diversité des élèves et de prendre en charge au sein de la classe la difficulté scolaire, il faut limiter les effectifs par classe avec des plafonds nationaux d’élèves par classe de la maternelle à la terminale, plafonds qui auraient valeur de norme indépassable, avec des plafonds abaissés dans l’éducation prioritaire. Des dédoublements définis nationalement doivent être réintroduits dans les grilles horaires des élèves pour tout le second degré. Le nombre de collégiens baisse dans l'académie. Plutôt que de fermer des postes, offrons- leur de meilleures conditions d'apprentissage. Enfin, les postes de RASED supprimés les années passées doivent être réattribués.

SUD éducation est attaché à des programmes nationaux revus qui doivent fixer un cadre général des contenus, sans être trop normatifs, tout en préservant la liberté pédagogique. Leur fabrication ne doit plus être la chasse gardée de l’Inspection et autres experts nommés par le pouvoir. En association avec les universitaires, les enseignant-es et leurs représentant-es doivent avoir un rôle décisif dans leur définition et leur adoption.

À un « socle commun » réduit à quelques matières dites « fondamentales » et évalué à travers des « compétences », nous opposons un enseignement polytechnique pour toutes et tous permettant l’acquisition de savoirs et de savoir-faire riches et variés. Les programmes doivent avoir pour objectifs de permettre l’acquisition d’une culture commune et de limiter le caractère socialement sélectif des apprentissages. La liberté pédagogique des enseignant-e-s et des équipes doit être réaffirmée dans le cadre des programmes nationaux.

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Published by SUD 61