16 septembre 2014 2 16 /09 /septembre /2014 18:38

Pour rappel, le CHSCT, c'est le Comité Hygiène Sécurité et Conditions de Travail.

Voici le texte de la déclaration :

Nous avons interrogé nos adhérentes et adhérents afin de savoir si cette rentrée 2014 avait été source pour elles et eux de difficultés particulières générant des souffrances d'ordre physiques ou/et psychologiques.

Les réponses que nous avons reçues sont éloquentes.

Mais nous n'allons pas en faire une liste exhaustive préférant mettre en avant les points qui sont revenus avec le plus d'insistance.

1 Tout d'abord, les professeurs des écoles n'habitant pas dans le département :

Les dizaines d'enseignantes et enseignants du 1er degré qui participent depuis plusieurs années aux permutations informatisées ont pour la plupart à nouveau reçu un avis négatif . Ils et elles doivent par conséquent cette année encore :

  • multiplier les déplacements entre leur domicile en dehors de l'Orne et leur lieu de travail

  • accumuler la fatigue

  • être dans l'obligation de louer un deuxième logement

  • Donc accroître leurs dépenses de carburant mais aussi de logement

  • Ne voir leurs enfants qu'à la sauvette, enfants pour lesquels les solutions de garde sont problématiques.

Est-il nécessaire de rappeler que tout cela a été bien entendu aggravé par le passage à 9 demi-journées ?

Mais voilà qu'en plus de subir cette situation professionnelle difficile, ils apprennent qu'il suffit parfois d'avoir un élu comme conjoint pour que le barème ne serve plus d'indicateur pour quitter le département.

De très nombreux et nombreuses collègues indigné-es ont immédiatement contacté les organisations syndicales sur ce sujet.

Nous pouvons affirmer qu'il y a eu une atteinte grave à leur intégrité psychique, plus encore chez les collègues ayant un barème élevé et qui craignent désormais de ne plus jamais pouvoir quitter le département si l'équité de traitement des demandes n'est à présent plus respectée.

Il n'y a pas que les professeurs des écoles habitant hors département qui nous ont fait part des difficultés liées à la mise en place des nouveaux rythmes. Cependant, nous n'insisterons pas sur ce point dans notre déclaration liminaire, car les difficultés exprimées recoupent celles que la visite de l'école de Valframbert a déjà révélées.

[Nous pouvons adresser le rapport de visite du CHSCT sur simple demande adressée à sudeducation61@wanadoo.fr]

Évoquons à présent une autre catégorie de personnels qui subissent une grave atteinte psychologique ; nous parlons des personnels recrutés sous contrats précaires : auxiliaires de vie scolaires et assistantes de direction.

Ces dernières pour beaucoup ne savent toujours pas si leur contrat va être renouvelé et personne de votre administration ne peut leur dire à quelle date elles en seront informées !

D'autre part, les AVS ont découvert que leur contrat de 20h les contraignait maintenant à travailler 25 heures, contrairement aux textes qui ne prévoient aucune annualisation pour les CUI ; en effet, une simple modulation du temps de travail pouvant être effectuée.

Il va de soi que toutes ont douloureusement vécu les communiqués nationaux annonçant la transformation de contrats précaires en contrats à durée indéterminée en apprenant que seule une infime minorité des personnels précaires pourraient éventuellement y accéder un jour, celles qui sont retournées pointer à Pôle Emploi après deux ans de contrat, comme celles qui commencent une deuxième année en sachant que c'est la dernière.

Il existe un moyen très simple pour mettre fin à cette souffrance- là, c'est de ne plus procéder à l'embauche de personnels sous contrats précaires et de recruter exclusivement sous contrats de travail pérennes.

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Published by SUD 61